L'homme, ses droits, ses différences , et mes prises de tête .
Avertissement :
Ceci n'est pas l'aboutissement de ma pensée, loin de là . Cela fait déjà un moment que je planche sur le sujet, mais suis loin d'avoir trouvé quelque chose de convenable . Cependant, vous commencez a être quelques uns a m'en demander plus . Voici donc un résumé de mon avancé . Puisse le débat être fertile ...
Cela fait déjà fort longtemps que quelque chose me dérange dans la devise de notre beau pays .
Liberté, Egalité, Fraternité .
Déjà, son pendant universel :
Article premier
Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.
Mais c'est un autre sujet, à traiter lors d'un prochain article. Revenons donc à cette devise.
Si vous suivez un peu les rares articles de ce blog, vous avez pu comprendre que je ne suis pas un grand adepte des utopies .
Mais là, on touche carrément au foutage de gueule . Les années passent, le malaise subsiste . Et, de jour en jour, les contre-exemples s'accumulent .
La liberté est tombée en premier .
Déterminisme, Destin, Volonté Divine ... étrangement, les théories fleurissent pour lui chercher des noises
Mais là encore, je n'y ai pas encore assez réfléchi. La Fraternité est peut être celle ou les exemples sont les plus inégaux . L'homme semble vraiment être capable du pire comme du meilleur. 1-1, balle au centre. Cela commence à ronfler au fond de la salle, j'attaque donc la partie de ce soir.
Égalité .
Il est bien évident que nous naissons tout sauf égaux . En sexe déjà, mais aussi en taille, physique, intelligence, force , pouvoir, milieu, pays, couleur, j'en passe et des meilleures .Dans un souci d'équité, et parce que cela semblait la meilleure solution en un temps donné, il fut décidé que malgré toutes les évidentes différences , l' humain devait être considéré comme égal, devant la loi comme devant son prochain. Il me semble évident que cette solution est imparfaite. Reste d'éducation scientifique, chercher d'où vient le problème .
Il me semble qu'il tire directement ses racines du postulat lui même .
Chose terriblement nouvelle ( et passablement effrayante je vous l'avoue, une certaine idée de sacrilège m'est passée par l'esprit ) je me suis donc mis à en chercher un nouveau . Ou plutôt à le modifier. Ce n'est pas la race qui attire mon attention , je vous rassure tout de suite . Après quelques années d'éco et de psycho, l'humanité me semble séparable en classes sociales . Encore une fois prenons des pincettes ( oui, je sais que je suis en terrain glissant ), ce n'est qu'une recherche d'un autre " théorème ", un exercice de l'esprit, non une vérité à appliquer, et encore moins une conviction .
Sur ces entre-faits , Grenoble est touché par un événement des plus ... triste, consternant, passablement effrayant, et malheureusement relançant la problématique dans laquelle je m'étais engagé .
Un jeune homme se fait lyncher place Grenette, gratuitement, par une bande de " jeunes " . Je vous laisse en lire plus ici . C'est effectivement un danger existant, pour nous , jeunes sortant le soir . Ou pour les habitants du village Olympique, de Fontaine , etc . Mais qui ne touche que fort peu l'homme d'affaire de Saint Ismier .
J'en viens à mon idée principale .
Les crimes et leurs victimes sont différents en fonction des classes sociales . Il me semble évident que nous ne sommes pas égaux devant les infractions .
Hors une règle n'est applicable qu'à condition de s'exercer de façon similaire a tout son domaine d'application . Que faire d'une loi devant s'appliquer a des domaines qui n'ont ni les même besoins, ni les mêmes attentes ? Les suburbs américaines me semblent une des solutions pratiques les plus parlante . L'homme d'une certaine classe sociale, si il a l'argent de pousser son désir jusqu'au bout , ne souhaite même plus entendre parler de violence, et ne fait plus confiance à la loi pour se protéger .
Il s'enferme donc dans des résidences surveillées par des hommes en arme, territoire de lois particulières ne s'appliquant qu'à lui . Des lois économiques, des lois antitrust, mais des lois qui ne touchent plus au physique, au concret .
Peut on , et doit on , juger de la même façon un meurtre gratuit dans une cité défavorisée ( et je ne parle pas d'une attaque place Grenette ) ne connaissant que la violence, et le meurtre gratuit d'un gamin désœuvré roulant en Porsche ?
Instinctivement, je dirai non .
Vous me direz que c'est pour cela que l'on a inventé les circonstances atténuantes, et que les juges sont là pour " interpréter " la Loi en fonction des circonstances .
N'est ce pas là la preuve que les lois doivent être adaptées en fonction du milieu " sociologique " dans lesquelles elles s'appliquent ? Ou encore ( ou pire encore ? ) ai je vraiment envie d'être régi par les même lois que mon concitoyen ? Est ce pour cela que je force la démarcation en groupes ?